jeudi 22 mars 2007

des mots, des images et du sexe...!!

2 commentaires:

Aligator a dit…

***Free the P.***

Free the P., elle met le CD, la lumière tamise le mobil home juste comme il faut. L’humidité commence à s’installer par les cloisons trop fines, l’odeur plastifiée s’installe et efface celle des chiens qui se sont enfin endormis…
Elle a redoublé d’efforts pour faire de ce cube en plastique un lieu pas commun, je me croirais dans une cabane aménagée avec autant d’attention qu’un enfant aurait pu le faire pour sa cachette. Et ça marche.
Elle s’est installée dans une banquette et je la sens derrière moi qui me regarde m’atteller à la couture d’un patch « space invaders against homophobia ». Elle se moque de moi. De nous. On ne ressemble pas ce soir à l’image sexy qu’on avait l’un’e de l’autre quand on s’est rencontré’e’s. Ca fait du bien, lâcher l’apparence, ça nous fait rire et ça nous rapproche sans fioritures et sans spectaculaire.
Je la sens qui m’observe dans le silence et ça me traverse, par le dos, ce frisson instantanné et violent, sous ma peau qui s’épaissit et se renforce à coup de T shoot.
Elle ne dit rien, silence et imagination… je me sens joueur aussi, le roi du silence m’inspire, et je ne bronche pas quand elle passe ses doigts sous mon nez, invitation manifeste à l’odeur de cyprine.
Je ne bougerai pas. Ma raison en résistance à mon corps, bas ventre qui se tord, dick clit’ qui fourmille.
Elle me mate, debout devant moi, m’affrontant avec force. Et toujours ce silence derrière son sourire plein de cruauté. Je fonds… Est ce qu’elle me baisera quand mes doigts, ma main toute entière seront happés par sa chatte ?
Je le veux. Je LA veux. Je veux qu’elle blesse mes hanches dans son abandon contrôlé, qu’elle endolorisse mon cou et mon torse de ses violents coups de dents, répétitifs, creshendo jusqu’au cri.
Mon cri ...Et ce délice électrique.
Elle se barre, et je reste là comme un idiot devant ma table de couture à fantasmer sous la promesse de son jeu. Sans conteste, elle est féline, timide, mais rusée.
Tant pis, je continue ma couture très précis dans mes gestes, appliqué à ma tâche. Je la vois entre deux coups d’aiguilles qui passe le cul à l’air. Naïf et certain que son jeu s’était arreté à m’exciter, point barre. Je ne sourcille pas et je continue à coudre très concentré.
Elle est de nouveau face à moi, et cette fois quand je relève les yeux ,je comprends mieux pourquoi j’ai vu son cul à l’air tout à l’heure… Elle est dans une robe courte en toile épaisse, comme un genre de besace militaire, rattachée par des sangles en chambres à airs qui maintiennent la robe dans son dos. D.I.Y, je suis…assez fan.
En fait je ne sais pas quoi dire. Je n’ai aucune envie de continuer à jouer à cellui qui tiendra le plus longtemps avant de se jeter sur l’autre.
Elle est contente d’avoir réussit son coup, ça se lit sur son sourire satisfait quand elle tourne sur elle-même pour me montrer sa robe sans dos qui laisse apparaitre son soutif et son cul.Cuir et clous. En fait cette robe n’a pas de dos, c’est plutôt une sorte de tablier amélioré, juste des lanières de chambre-à-air, stoppant nettes au-dessus de ses reins.
Je voudrais lui arracher, mais c’est elle qui définit les règles du jeu. Quand j’approche ma main pour toucher la matière, elle me bloque en me demandant si j’aime.
Je joue l’enfant timide.
Ca a l’air de lui plaire puisqu’une fois à cheval sur moi ,elle m’ordonne d’un baiser profond de la déshabiller.
Je prends mon temps, j’oscille entre ce tissu rugueux qui m’excite sans que je m’explique bien pourquoi et la chambre à air.
J’enlève sa robe. Qui tombe sur ses docs. Il ne lui reste plus que son soutif en guise d’armure et ses rangeos, et moi qui suis déjà excité et tendu dans tout mon corps.
Elle sait ce qu’elle veut et je sais ce qu’elle aura, ce que moi aussi j’aurais. Je me lève enfin de ma chaise. La jette sur la banquette. La cabane n’est plus aussi enfantine tout d’un coup, les rimes du hip hop se fond sourdes.
J’entends son souffle, ces gémissements de panique excitée, sa satisfaction invitatrice. J’entends mon souffle qui devient rauque et qui se mêle au sien.
Au dessus d’elle mes mains se font plus sévères et mes doigts se ressèrent sur sa gorge, comme un massage, par compressions altérées. Elle calcule sa respiration, maitrise parfaitement le moment où elle lachera prise.
J’adore baiser avec elle.Je lui dit, dans un soupir. Quand je crois que je l’ai, c’est elle qui finalement me baise, et ça me plait. Etre son jouet, celui qu’elle commande d’un simple regard. J’aime me laisser prendre au jeu, et perdre le contrôle sous son excès de passion.
D’une main je lui enserre complètement le cou, cette fois elle ne reprendra son souffle complet que quand j’aurais lâché ma prise, elle devra controler et gérer l’oxygène qui lui reste. Elle peut tenir si longtemps comme ça, que bien souvent ça m’impressionne et j’éprouve tellement de respect pour elle. J’essaye de la faire perdre. On s’affronte, encore. Elle me toise de son regard amusé et excité, alors qu’en moi je me sens partir loin, j’ai envie de la prendre.
Brutalité controlée.
Je lui prends un téton entre deux doigts et le tourne, un peu, et d’un pincement de plus en plus intense, je m’amuse cruellement à le faire tourner sur lui-même. Elle me tends des pinces que je laisse se refermer doucement sur ses tétons. Ces seins sont durs comme de la pierre. Mais elle lachera, elle essaiera de reprendre son souffle quand la douleur sera tellement bonne qu’elle ne la controlera pas davantage.
Je lâche prise et je me jette sur elle. On se bouffe littérallement, happés par nos langues, nos bouches joueuses. Irrassasiables. Peaux affamées.
Elle me serre fort et j’en voudrais encore plus, elle me mords, me prends le cou comme un vampire et ma tête commence à tourner. Elle prend ma peau sous ses doigts, dans ses mains, me pince de plus en plus fort, et elle me malaxe comme si elle allait me l’arracher des os. Ca me fait mal, décharge électrique dans les reins, brûlure étouffante sur le torse. J’aime comme elle me touche, comme elle me pousse je suis son jouet qu’elle peut mettre dans tous les sens si ça la chante. Elle le sait, je crois.
Elle me fait mal et pourtant elle se contrôle pour ne pas aller plus fort. Si elle pouvait, peut être bien qu’elle m’arracherait la peau. Et je consentirais.
Je vacille, je la prends avant de perdre pieds. She turns me on. So fast. Et si facilement. Ca s’installe en moi comme une morsure à l’entre jambe.
Mon dick clit a gonflé à mort, et chaque frottement me brûle doucement, certains de ces mouvements m’envoient de violents pics dans le bas ventre. Et j’en veux plus, encore. Elle aussi en veut plus, sa chatte est trempée, et moi je bande et les cercles qu’elle dessine avec ses reins m’invitent à la baiser.
Je veux la faire attendre. Que ce soit une torture pour elle qui a si faim que je ne la prenne pas tout de suite.
Je gante ma main ,le latex noir claque sur chaque poignet quand je l’ajuste, échange de regards quand je fais couler le lub dans le creux de ma main.
Jeu de main sur sa chatte, à l’entrée de son vagin où je fais pression pour qu’elle me supplie de la baiser.On a assez joué, elle est prête. Je rentre en elle, elle m’aspire quelques doigts et je m’amuse à l’intérieur, je l’attrape comme un signe qui dirait « viens par là » puis ressors, et ainsi de suite en ajoutant un doigt, puis deux… changeant de rythme au gré de ses halètements…jusqu’à ce qu’elle me prenne complètement. Sans retirer ma main, je laisse couler du lub sur mon poignet et je l’étale sur sa chatte de mon autre main. Je la masse, elle se détend et contrôle parfaitement sa respiration. Me donne le rythme.
« Ca me fait partir ». Et c’est ce son comme celui des pieds nus dans la glaise qui prend le dessus sur nos souffles, et le plastique tangue, les tasses tremblent. Je la baise si intensément que je ne sais plus qui baise qui. Mon poing fermé cogne aux parois de son bas ventre me fait vaciller, elle me dirige dans un vas-et-vient lent mais ferme, et je m’exécute.
On se mélange, notre odeur est bonne, épices et sucre, et sous le mobil home qui menace de s’effondrer on râle encore et encore, jusqu’à ce que nos mouvements nous épuisent, que sa cyprine jaillisse sur mon visage que j’ai mis entre ses jambes , puis partout sur mon corps, et sur son corps,entre ses cuisses, ses chevilles, quand elle recommence puisqu’elle a tenu mon poing prisonnier.

Aligator a dit…

******


Ya le miroir la devant moi ,putain comment ça va me faire ?
Au fond là j’ai déjà la boule au bide qui se serre. J’ai répété mille fois ces gestes dans ma tête, qui me le rappelle, ce souvenir pas si enfoui de vouloir être comme lui. C’est pas tant un truc psycho refoulé du père ou du frère ou je sais pas quoi. C’est ses gestes. Sa peau. Ce que j’étais pas sensé avoir. En tous cas c’est ce qu’ont sous entendu les médecins quand ils ont dit « félicitations, c’est une fille ».
Et finalement jsuis là comme un couillon qui a peur de se taillader la face devant mon lavabo, l’au tiède et mon reflet dedans, le miroir qui s’est embué. C’est sûr je vais me couper.
J’ai un vieux paquet de feuilles à rouler au pire qui doit traîner quelque part, je vais le chercher maintenant, ça m’évitera d’en foutre au large. Non mais quand même faut que je me raisonne là, je vais quand même pas aller jusque là.
C’est fou ,c’est un geste si con pourtant. Pour moi c’est comme une étape, un face à face avec moi-même avec un filtre de buée. Un goût excitant de non retour, une étape. Je veux ce moment de paix, tran(s)quille, un rituel mille fois répété… Une réalité qui n’aurait pas dû m’être accordée, que j’ai attrapé, cachée au fond de ma poche comme un gamin qui a peur d’être pris en flag’. Je ressors ce petit trésor aujourd’hui. Il est à moi.
Je suis prêt ,penser comme ça me rend serein. Est ce que les autres le verront ? Est ce qu’illes sentiront que ça pique au contact de ma joue sur la leur ? Est ce que je suis prêt à leur expliquer ça ? Est ce que de toutes façons ,illes demanderont ou illes ne laisseront que le silence ? L’indicateur de leur incertitude…

Je décapsule. Presse. La mousse que j’étale sur mon visage me paraît être un déjà vu. De trois quarts pour voir où j’en suis et le visage retourné de cette manière face au miroir, je vois mon regard concentré, appliqué à la tâche. Je suis beau. Je me sens sexy comme ça.
Coup d’œil rapide à la traînée incurvée de peau qui apparaît enfin, à la lame et je me sens si fier de voir mon duvet s’en aller comme la promesse drue qui repoussera derrière !
Une nouvelle manière d’aborder ma géographie faciale et ses dénivelés.